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On écoute quoi ici, en ce moment ? La playlist de Maxime. Saison 4, épisode 2.

Daniel Darc, une vie de Christian Eudeline

Daniel Darc, Une vie

Musical Ecran

La 5e édition du festival Musical Ecran organisé par l’association Bordeaux-Rock s’est déroulée du 7 au 14 avril. Un festival remarquable consacré aux documentaires musicaux, qui cette année entre autre, mettait en lumière le célèbre label Blue Note, la scène soul éthiopienne des années 60, le grand barnum du Johnny post 68 et un personnage essentiel du rock français fascinant, complexe, fragile : Daniel Darc

A travers Little pieces of my life qui a obtenu le Prix du public, le réalisateur et ami Marc Duffaud a réussi à dresser un portrait extrêmement intime et touchant du chanteur.

 

Une Vie

A l’aube des années 80, engagé par accident comme chanteur du groupe Taxi Girl, Daniel Darc né Rozoum a fait basculer ses camarades et sa propre vie dans l’Histoire souterraine de la pop culture en se tranchant les veines un soir de concert sur la scène du Palace ; une plongés dans une certaine mythologie Rock chère à Greil Marcus : sombre, romantique et subversive.  

En décalage avec la vague des « Jeunes Gens Mödernes » de l’époque (Daho, Marquis de Sade, Jacno…), ces artistes esthètes, enfants du punk qui lorgnaient vers les musiques synthétiques et la New-Wave, Daniel Darc préférait revendiquer un héritage plus lointain, ancré dans les années 50, celles d’Eddie Cochran et Coltrane pour la musique, celles de la Beat Generation pour la littérature et la vie pure.

« Quand je mourrai, j'irai au paradis/C'est en enfer que j'ai passé ma vie".

Daniel Darc se voulait poète avant tout, punk-rocker excessif et fragile à l’esprit adolescent sa vie durant, en quête d’un peu de sens, à une époque où tout n’était devenu qu’apparences.

Un besoin de sens aussi pour combattre sa peur du vide. Ce vide qu’il occulte dans une vie incandescente, par l’écriture, la création et l’admiration de ses idoles indépassables : Patti Smith, Ginsberg, Richard Hell, Artaud ou Jean Genet. Avec dieu aussi forcément en dernier recours, lorsque on écoute son Psaume 23 sur l’album de la rédemption Crève Cœur, lucide encore lorsque il chante ou murmure de sa voix cabossée sur Amours Suprêmes, son dernier album : « Quand je mourrai, j'irai au paradis/C'est en enfer que j'ai passé ma vie".

Sa disparition en 2013 peu après celle de Bashung, a marqué sans doute la fin d’une époque, d’une « touche française » coincée entre la poésie de Saint-Germain-Des-Près et le rock de Memphis… Une appréhension de l’écriture instinctive et fulgurante désespérément belle et encore vivace lorsqu’on entends aujourd’hui ses héritiers avoués (Lescop) ou inconscients (Feu Chatterton, Malik Djoudi…).

 

Témoignage d'amitié

Tout comme Little Pieces of my Life,  Daniel Darc, une vie de Christian Eudeline, témoigne de façon très personnelle et pudique d'une amitié, d'un homme qui souhaitait naïvement sa vie indissociable de son oeuvre, à l'image de ses héros intouchables...  

 

Retrouvez Daniel Darc, une Vie de Christian Eudeline à la bibliothèque :

Une Vie Daniel Darc

Ou sur le service BIB EN LIGNE dans le documentaire Des Jeunes Gens Mödernes de  Jean François Sanz:

Des Jeunes Gens Mödernes

Ecouter Daniel Darc :

 

 

 

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